mercredi 29 août 2012

Les questions de l'été : Bon, finalement, "Animal Practice", ça tient la route ou pas ?

En mai dernier, alors que les trailers arrivaient en rafale sur le web, celui d'Animal Practice a retenu mon attention. Je sais : ça peut surprendre quand on connaît l'argument principale de la sitcom de NBC.

Ce qui m'a plu ? Pas forcément ce que j'avais vu dans la bande annonce mais ce que le pitch ouvrait comme perspectives éventuelles.

Vétérinaire peu conventionnel, le docteur George Coleman est une sorte de Gregory House du mammifère. Plus à l'aise avec les animaux qu'avec les humains, il voit sa vie prendre un autre tournant après le décès de la propriétaire de la clinique pour laquelle il travaille. La direction de l'établissement revient effectivement à Dorothy Crane, la petite-fille de la défunte qui est aussi son ex.

Les histoires remplies d'animaux de tout poil, on aime ou on n'aime pas. Personnellement, ça ne me pose pas de problème particulier à partir du moment où les scènes avec des homo sapiens sont bien écrites. 

Un projet de ce type, s'il est par exemple confié à la bande de Victor Fresco (Better Off Ted, comédie dont je compte bien vous parler prochainement), ça peut passer. Ca peut même être carrément réjouissant.

Il est drôle le singe... 
non ? Euh...

Sauf que là, on a affaire à Alex Tanaka et Brian Gatewood. Un duo qui ne parvient pas à faire décoller son sujet, j'aurais même envie de dire "à le dépasser", pour nous proposer une vraie comédie loufoque portée par des personnages.

Résultat : on est coincé entre des gags animaliers plutôt pouet pouet et une exposition des protagonistes très superficielle. Le pilote est donc plutôt raté et j'ai du mal à imaginer que la suite soit autrement plus excitante.

Maintenant, on peut toujours être agréablement surpris : la diffusion de la série aura lieu en septembre.
Wait & See, comme on dit.

Bien à vous,
Benny 

lundi 27 août 2012

L'album d'août : "Last of a Dyin Breed" (Lynyrd Skynyrd)

Le Sud est-il immortel ? C'est ce que les membres toujours debout du groupe Lynyrd Skynyrd veulent affirmer avec force, avec un nouvel album qui vient tout juste de sortir.

En 2009, la sortie de Gods and Guns, qui marquait un énième retour de la formation insubmersible après six années de silence, avait été assez fraîchement accueilli par la critique : difficile de toujours retrouver ce qui a effectivement fait le succès du groupe dans ce nouvel opus.

Bonne nouvelle cette fois-ci, l'ensemble se tient mieux : mélodiquement,  le quinze titres propose quelque chose d'aussi varié que travaillé.

De Ready To Fly à Good Teacher, on a là quelque chose de vraiment très efficace et entraînant... et ça fait plaisir. Piano, guitares, choeurs et batterie rappellent en effet que le sud des States produit toujours un son vraiment singulier. Efficace et souvent émouvant.

Maintenant, avec Lynyrd Skynyrd, c'est toujours un peu le même problème : si on ne s'est pas remis du crash d'avion qui a emporté le premier chanteur du groupe, on peut avoir l'impression de ne jamais vraiment retrouver la formation mythique des années 70.

Johnny Van Zant a beau en effet avoir une vraie bonne voix, celle de son frère Ronnie apportait vraiment un truc singulier à des compositions comme Sweet Home Alabama, Simple Man ou encore l'incontournable Free Bird. Et je crois que je suis un peu passéiste sur ce coup, malheureusement.



Le mieux dans ces cas-là, c'est encore d'apprécier l'album pour ce qu'il est. En jetant un voile sur le passé. Ce qui marche plutôt pas mal pour apprécier Last of a Dyin Breed, lequel est -je le redis- tout de même bien réussi.

Bien à vous,
Benny


vendredi 24 août 2012

Mon Village à moi

Taper juste. Dire tout ce que cela aura été pour moi sans faire dans le post "copinage stérile", qui n'intéresse pas grand'monde. C'est ma mission du jour et je l'accepte, alors que je ne pouvais écrire ces quelques lignes à l'instant T, puisque j'étais loin des autoroutes de l'information.

Le 4 août dernier, Le Village, webzine consacré aux séries françaises et européennes, a sorti son dernier édito, annonçant la fin d'une aventure qui aura duré cinq ans et demi. Sur ce blog, j'ai beaucoup parlé de pErDUSA mais assez peu de son double européen. La raison : pendant longtemps, trop longtemps, je ne me suis intéressé qu'aux séries nord-américaines. Il aura fallu la plume alerte, le goût du partage et l'enthousiasme communicatif de Sullivan Le Postec pour que je me décide à sauter le pas. C'était avec Sherlock, c'était en 2011. Et c'était super chouette.

Des découvertes sur et autour de l'écran

A l'époque, je réfléchissais déjà sérieusement à la perspective de rejoindre la Grande Méchante Ville mais je ne me serais jamais imaginé au Village. J'ai pourtant poursuivi mes expérimentations européennes en lisant les articles de l'équipe et une fois arrivé sur place, je me suis lancé. L'envie de vivre une nouvelle aventure collective m'aura conduit vers une histoire qui aura été très différente de ce que j'ai vécue à la BennyCorp. Mais elle aura vraiment participé à mon installation dans une vie et une ville nouvelles.

Je ne crois pas trahir un secret d'état en vous confiant que j'ai su assez vite que la saison 2011/2012 serait la dernière. Sullivan m'a prévenu tôt : je me suis donc dis qu'il fallait que j'en profite résolument. Pour rencontrer le plus de monde possible pour mes projets... mais pas que.

Finalement, j'ai rencontré du monde mais aussi des univers. De nouvelles séries, de nouvelles nations de la fiction dans lesquelles je n'avais jamais mis le nez jusqu'ici. Au Danemark, en Israël, mais aussi... en France, et cela de plusieurs façons.

Cette année au Village m'aura en effet surtout permis de redécouvrir les séries bleu, blanc, rouge. D'aller au delà du constat plus ou moins négatif pour repérer des artistes qui ont des choses à dire et qui ont tout à gagner à travailler dans la continuité.

Garder un oeil sur (toute) l'Europe...

Clairement, le téléspectateur que je suis pense que le chemin est long pour que je devienne accro d'une série de chez nous comme j'ai pu l'être d'Urgences, Due South, The West Wing ou Code Quantum. Mais il est faisable : je suis surtout complètement ouvert à cette perspective. Et ça, je le dois vraiment au Village, à son rédacteur en chef comme à Dominique Montay et Emilie Flament.

Au bout du compte, dans une année où beaucoup de choses ont changé pour moi, ce n'est pas rien.
Et il fallait que ce soit dit, en attendant la suite.

Bien à vous,
Benny

lundi 20 août 2012

L'InstantMusique #17 : "Dancing Shoes" (Rhythms Del Mundo)

C'est le clip parfait quand on traverse une période de forte chaleur... et je l'ai trouvé par hasard. Revisitant sur des rythmes cubains un des meilleur titres de l'album Whatever People Say I Am, That's What I'm Not des Arctic Monkeys, cette reprise fonctionne vraiment bien.

Ce titre est disponible sur le premier volume de Rhythms Del Mundo, une série de compilations qui réunit les musiciens de Buena Vista Social Club et plusieurs formations et artistes à tendance pop rock.

Enregistré en 2006, ce premier album a fait des petits depuis : en quatre ans, jusqu'en 2010, cinq enregistrements ont eu lieu. Et à mon sens, Dancing Shoes fait partie des tous meilleurs titres.

Je vous laisse l'apprécier.



Bien à vous,
Benny

dimanche 19 août 2012

Les questions de l'été : Quelqu'un peut me dire comment "Private Practice" m'a piégé?

Je n'en reviens toujours pas. Moi qui ai toujours dit que Grey's Anatomy et les histoires produites par Shonda Rhymes me laissent plus que froid, je dois aujourd'hui vous faire un terrible aveu.

Ce soir, Private Practice débute sa saison 4 sur France 2... et bon sang, vous pouvez être sûr que je vais regarder ces épisodes.

Mine de rien, c'est assez déstabilisant.

Comment est-ce que tout a commencé ? Je crois que c'était un accident. Un moment posé devant la télé avec mes parents, avec une revue dans les mains en attendant qu'ils aillent se coucher et que je puisse récupérer la télécommande, pour regarder Deadwood en DVD.

Anatomie d'un accident

C'était l'an passé et... j'ai été attrapé par un bout d'histoire. Plus précisément, j'ai aimé la description de la relation unissant Cooper (Paul Adelstein, que j'aime vraiment bien) et Violet (Amy Brenneman, laquelle revient régulièrement dans mon parcours de sériephile, de NYPD Blue à Judging Amy). Le pédiatre et la psy sont amis, ils sont vraiment très proches et ça passe vraiment bien... loin de toute tension sexuelle artificielle.

Ce n'est pas le seul cas de figure. Mais là, il y a eu un truc.

Du coup, j'ai continué. J'ai retrouvé avec plaisir Kate Walsh aperçue vite fait dans la série phare de Rhymes (et elle est assez sublime, quand même...), je suis tombé sous le charme de KaDee Strickland et je trouve que les histoires médicales sont assez prenantes. En plus, il y a Brian Benben, et même Taye Diggs et Tim Daly sont supportables. Donc...

C'est soapy... mais ça passe (Argh !)

Bon, soyons francs : on retrouve les éléments qui me rebutaient complètement dans Grey's Anatomy (des moments d'hystérie qui peuvent être balourds, des éléments hyper soapy -1- notamment en fin de saison...) mais là, encore une fois ça passe. Comme si tout était mieux dosé.

Les personnages masculins manquent parfois de relief (impression que j'ai toujours eu devant les aventures de Meredith, the girls and the boys), mais les histoires médicales s'articulent mieux.

Je ne vais pas descendre en flèche Grey's Anatomy (2) et être honnête : je n'ai pas vu beaucoup d'épisodes, ça ne me parle pas. Pas du tout. Du coup, je ne pensais vraiment pas tomber sous le charme des aventures du cabinet d'Ocean Side... et c'est pourtant le cas. C'est bien produit et quand on rentre dedans, on a du mal à en sortir.

Bon sang, si ça se trouve, je vais jeter un oeil à Scandal.
Aidez-moi !

Bien à vous,
Benny

(1) : J'adore ce mot. Le glisser partout, c'est ma nouvelle passion.
(2) : Et pourtant, hein... ce serait facile et cathartique.

vendredi 17 août 2012

"Be Free, Dre"

Je viens de découvrir The Audacity of despair, le blog de David Simon. Et du même coup, un billet annonçant la mort de DeAndre McCullough, l'un des principaux visages de The Corner : enquête sur un marché de la drogue à ciel ouvert que j'ai chroniqué ici-même l'année dernière.

Emotionnellement, ça s'appelle prendre les montagnes russes

Pas plus tard qu'hier, je disais à quelqu'un que parfois, vous trouvez pile la série qu'il vous faut. Dans le fond comme dans la forme, elle est celle qui vous convient vraiment. Et elle vous parle plus que d'autres, elle vous parle vraiment. Ca doit être une question de moment.

Ce soir, au moment d'écrire ces quelques lignes, je m'aperçois qu'il en va en fait ainsi pour toutes les histoires. Quelle que soit leur forme. Et je me rends compte que The Corner, au moment où j'ai quitté un job, un appartement, une ville et une vie pour m'installer dans la Grande Méchante Ville, c'était l'histoire que je recherchais. Sans le savoir.

Une vie avec la dope

J'ai déjà dit tout le bien, j'ai déjà décrit toute la puissance qui habite ce récit. Je n'ai pas grand-chose à rajouter à ce sujet. Mais je me rends compte que cette histoire, ses protagonistes m'habitent depuis de longs mois. Et l'annonce de la mort de DeAndre Mc Cullough me trouble de manière étonnante.

McCullough a eu une vie tumultueuse, même si son chemin et celui de David Simon et Ed Burns se sont plusieurs fois croisé. Il a notamment joué un rôle dans la saison 3 de The Wire : on le voit ci-dessous au côté de Brother Mouzone.


Ironie de l'histoire : j'ai vu ces épisodes il y a moins d'une semaine...

Etonnant gamin, malin et pas dénué de coeur, DeAndre Mc Cullough a toujours vécu avec la drogue. Dans les pages du livre, il incarne quelque chose de magnifique. Parfois indomptable, parfois très fragile.

Ex-dealer du Corner, il est tombé dans la dope et c'est ce qui a entraîné sa disparition. Dans son billet, Simon dit qu'il n'a jamais vu un type être aussi triste quand il était défoncé.

Dans mon esprit, DeAndre Mc Cullough avait la vingtaine. Il est en fait mort à 35 ans. Et je ne sais pas pourquoi, mais la nouvelle de sa disparition me tord le ventre. Complètement.

Bien à vous,
Benny

jeudi 16 août 2012

L'heure de rechausser les bottes de cowboy et le chapeau

Eh bien voilà. Après une bonne quinzaine de jours loin d'un ordi et à profiter du soleil de BennyCity, il fallait bien rentrer. En ligne de mire, une deuxième année dans la Grande Méchante Ville, de nouvelles aventures ouebesques et des projets à mener à bien, le plus loin possible.

La pause a fait du bien, et je vais pouvoir sévir à nouveau à cette adresse (avec la suite des chroniques estivales, des reviews en pagaille et toujours pas mal de musique). 2012/2013, me voilà.

Ca vaut bien un clip avec feu Gary Coleman et un ex monsieur Pamela Anderson pour annoncer la couleur, non ?



Rendez-vous dès demain pour la suite.
Bien à vous,
Benny