jeudi 12 juillet 2012

"The Big Bang Theory" (saison 2) : le théorème du surplace de Hofstadder-Cooper

Voilà, ça c'est fait. J'ai récupéré un peu de mon retard sur The Big Bang Theory et ça ne m'a même pas fait mal. Bon, en même temps, ce n'est pas comme si j'étais allé chez le dentiste... mais ce n'était pas non plus un très grand moment de bonheur.

Pourtant, tout était là. Bien en place. Un quintet de personnages bien posé, dans un cadre tout ce qu'il y a de plus classiques pour une sitcom multi-caméras, une romance qui s'articule sur le mode archi-connu du "je t'aime/Moi non plus", un personnage qui catalyse les situations comiques... l'amateur de comédies qui rigole en moi aurait dû trouver de quoi se réjouir.

Car oui : j'avais tout pour m'éclater, en gros. Sauf que non.

Faire rire, ce n'est pas si facile...

La raison : Lorre, Prady et Aronsohn, producteurs exécutifs de The Big Bang Theory, ont pris l'option petit bras. L'idée : on ne prend aucun risque, on exploite l'existant sans pousser les interactions de façon novatrice et on joue sur le seul capital sympathie du projet.

Du coup, la série est sans surprise. Voire carrément fade. Il y a certes des épisodes qui marchent bien (quand Penny et Sheldon se font face, c'est souvent réussi) mais aussi d'autres devant lesquels on s'ennuie tout de même pas mal.

Pourquoi ? Parce que d'un point de vue dramatique (ou de la progression de l'histoire), certaines intrigues sont conclues dans la précipitation, quand ce n'est pas de façon complètement aberrante. Du coup, on est quelque fois à deux doigts du foutage de gueule.

Proposer une comédie réussie, c'est faire du travail de précision. C'est refuser la facilité pour accrocher les coeurs derrière les rires. Ce n'est certainement pas faire des épisodes de 18 minutes qui se termine en mode "Pouet Pouet".

J'avoue nourrir un certain agacement en y repensant...

Triste Statu quo

Parallèlement, la storyline entre Penny et Leonard, relancée de façon adroite en début de saison (pas originale mais adroite) reste en stand by jusqu'au trois derniers épisodes. Tout ça sans jamais que la qualité de la relation qui unit les deux personnages ne soit travaillée.

J'ai trouvé ça très décevant. Je crois qu'on est face à un beau gâchis parce que la production loupe le coche pour consolider les acquis de la saison 1. Jouer sur les rouages de la sitcom, cela présuppose que l'on a compris qu'il faut développer la richesse des rapports qui unissent les héros. Ici, c'est plus le statu quo qu'autre chose.

Si on veut briser tous les espoirs portés par une sympathique série, c'est une très bonne méthode. A titre personnel, je dis que c'est déplorable.

Bien à vous,
Benny

Aucun commentaire: