dimanche 4 décembre 2011

"The Office" (saison 5) : La barre du cent, dessus-dessous

Ce dimanche, on reprend (un peu) les habitudes bloguesques et on se tourne vers une valeur sûre, puisque l'on reprend la rétro consacrée aux aventures des employés de Dunder Mufflin. Après une saison 4 passablement plombée par la grève des scénaristes, la bande à Michael Scott livre dans sa cinquième année sa saison la plus longue... pour atteindre la barre des 100 épisodes avec le season finale.

Cette saison 5 se situe clairement dans la dynamique de la saison 3: les arcs narratifs sont plus solides, les scénaristes se aussi débarrassés de la consigne des "supersize épisodes" (ces histoires de deux fois 22 minutes, finalement plus déséquilibrés qu'autre chose)... et ça marche mieux.

Des arcs qui s'enchaînent bien...

The Office retrouve aussitôt l'énergie qui sied parfaitement au mockumentary : l'arc Holly Flax, le retour de Toby, le triangle amoureux autour d'Angela et surtout, surtout l'arc de la Michael Scott Paper Compagny sont autant de temps forts pour cette cinquième année.

En ce qui concerne cette dernière histoire, je dois dire qu'on m'en avait dit vraiment beaucoup de bien. Du coup, j'avais peur d'en attendre trop, d'être déçu. Finalement, l'histoire, tout autant que l'excellent travail de Steve Carell, font qu'on se laisse vraiment prendre. Et que, quand on est devant son téléviseur, on s'éclate devant sa conclusion/négociation

Série chorale, la comédie de bureau la plus célèbre de la télévision continue de tisser les storylines de façon assez adroite. Et elle n'est jamais meilleure que quand elle mobilise adroitement tous ses personnages au détour d'une histoire. Le meilleur exemple ? C'est sans doute dans l'ouverture de l'épisode 13, Stress Relief, qu'on en a l'illustration la plus drôle qui soit.



A côté de ça... on sent quand même que la série commence un peu à s'user. Pas de manière dramatique, puisque l'on ne sent pas de vraie baisse de régime en cours de route... mais le fait est qu'avec la proposition de mariage que Jim fait à Pam, il est assez évident que le show connaît la fin d'une époque. Pendant un peu plus de trois ans (surtout trois ans, en fait), The Office était une satire du monde du travail adroitement combinée à une sublime comédie romantique. Tout ça s'achève irrémédiablement au moment où Jim s'agenouille devant Pam avec une bague dans ses mains.

 ... mais la fin d'une époque?

Des séries qui ne parviennent pas à rebondir sur tout un pan narratif quand deux de ses personnages finissent en couple (non sans s'être longtemps couru après), on en connaît des tas. Et le fait est que, cette saison, Jim et Pam perdent une part considérable de leur pouvoir d'attraction aux yeux du téléspectateur... sans que les scénaristes ne parviennent à véritablement trouver un palliatif. La relation Michael-Holly est touchante et drôle, le trio Angela/Andy/Dwight est lui aussi divertissant... mais il manque quelque chose à la série. Un peu comme on peut regretter, une fois encore, que l'aspect satirique du show s'efface durablement derrière les bouffonneries de Michael Scott, qui ne font pas mouche à tous les coups.



D'où une certaine inquiétude: on se dit, au terme d'un épisode 100 vraiment efficace - et qui remet Jim et Pam sur le devant de la scène - que la série vient peut-être de tourner le dos à son âge d'or. Ces craintes sont-elles avérées? Il faudra attendre la saison 6 pour le savoir...

Bien à vous,
Benny

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