mardi 18 octobre 2011

"Hart of Dixie" (saison 1) : Sweet (new) home Alabama

Le pitch : La vie de Zoe Hart est à New York. Elle a d'ailleurs tout programmé. C'est là-bas qu'elle va se marier, là-bas qu'elle va devenir un chirurgien reconnu par ses pairs et obtenir la considération de son père (l'inverse, ça marche aussi). Sauf que rien ne va se passer comme prévu, et que le docteur Hart va se faire éjecter hors de la Grosse Pomme. Direction Bluebell, petite ville d'Alabama, où l'attend un poste de généraliste. Pas pour longtemps a priori. Enfin, c'est ce qu'elle se dit.
 
La télé repart en campagne (encore)
Bon, cette fois, c'est sûr : la rentrée sérielle de 2011 est tout, vraiment tout sauf originale. Après les remake plus ou moins heureux (Prime Suspect sauve cette catégorie d'un point de vue purement critique), après l'exploration des 60's des Mad Men en version (très) allégée (Pan Am et PlayBoy Club qui, apparemment, ne valait pas un pet de lapin - huhu), on retrouve les séries qu'on pourrait appeler "de communauté".

 Mais si, vous savez : ces shows où l'on plonge un individu au centre d'une communauté plus ou moins loufoque, et dans laquelle il essaie de se faire une place. Ça a commencé il y a deux décennies avec Bienvenue en Alaska / Northern Exposure (spéciale dédicace à Arnaud J. Feishman), ça s'est décliné à l'envie pendant plusieurs années (Ed, Providence, Gilmore Girls, Men in Trees et j'en oublie c'est sûr) et c'est remis au goût du jour avec Hart of Dixie.

Bilson, Schwartz: les retrouvailles
Un projet de série imaginé par Leila Gerstein mais avant tout porté par deux personnes : le très sympathique Josh Schwartz (si: Chuck, c'est sympa. Du coup, je lui pardonne facilement Gossip Girl, moins probant) et la non moins sympathique (mais surtout très craquante) Rachel Bilson. Ces deux-là se connaissent depuis The OC / Newport Beach et on sait qu'ils ont plaisir à bosser ensemble. Quand on regarde le pilote de Hart of Dixie, c'est d'ailleurs cette impression qui prédomine.

Côté storylines, on sait ce à quoi on va avoir droit et on ne boude pas son plaisir. On a la citadine aussi à l'aise dans la cambrousse sudiste qu'un plongeur en scaphandre dans un 110 mètres haies. On a aussi les personnages archétypaux qui vont bien : le médecin méfiant, pas agréable et qui ne veut pas de l'héroïne, le beau gosse sympa mais pas accessible, le beau gosse pénible mais trop accessible...

Il faudra une belle dose d'audace et de talent aux scénaristes pour secouer un schéma hyper connu et on peut se prendre à rêver que cela arrive. Mais on peut aussi être réaliste, prédire un polygone amoureux des familles entre Zoe Hart et les différents beaux gosses de BlueBell et se rendre à l'évidence : Hart of Dixie trouvera aussi son public.


Rendez-vous en terrain connu
La raison est simple : c'est justement parce qu'on est en terrain connu et qu'il y a toujours un public pour ces séries légères. Des shows que l'on voyait (un peu) moins sur les grilles de programmes US ces derniers temps. Les histoires de séries étant apparemment une éternelle source de recommencement, on peut prédire à Hart of Dixie entre deux et quatre saisons sans encombre. Parce que c'est le minimum syndical et que ce n'est pas non plus une insulte à l'intelligence du téléspectateur. Ben oui: c'est du Josh Schwartz.

Bien à vous,
Benny

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