samedi 13 août 2011

"Happy Endings" (saison 1): la série qui mise sur une Penny (et un peu plus)

Ô, jour de joie: Dave et Alex doivent se marier entourés de leurs familles et de leurs amis. Ce joli-petit-couple-parfait a tout pour profiter au mieux de cet instant merveilleux... sauf qu'un type tout débraillé débarque rollers aux pieds et lance à Alex qu'elle ne doit pas faire le grand saut. Pas avec Dave, un homme avec lequel elle doute de pouvoir passer le reste de sa vie et avec qui ce n'est pas l'éclate au lit (Ambiance dans la sacristie...).

Etreinte par ses doutes, Alex décide de suivre l'importun à roulettes. Laissant Dave avec ses potes et tous ses invités. Le nouveau pas-marié déprime alors de longs jours durant... avant qu'Alex ne réapparaisse et n'avoue regretter ce qu'elle a fait. Si la rupture est inévitable, aucun d'eux ne veut perdre leurs amis communs. Ils décident donc d'embrayer vers une relation cordiale, ce qui n'est pas sans générer de multiples complications.

Voir plus loin que le pilote...
Lorsque Happy Endings est apparue en début d'année sur ABC, de nombreux adeptes de comédies ont grincé des dents. Encore une histoire de mariée qui se fait la belle, encore un groupe de six potes... Le lancement de Friends a beau dater de près de 18 ans (ouh, ça fait mal), les télévores friands de bonnes histoires sur format court ont de la mémoire. Et le plus souvent, ils détestent être pris pour des veaux.

La circonspection initiale a pourtant laissé place par la suite a (un peu) plus de clémence quand le show a su, au détour d'une petite fournée de 13 épisodes, faire valoir quelques jolies qualités.

Si les scénaristes n'ont pas toujours été d'une audace décoiffante (une histoire de coming out face à des parents, une confrontation père-fils qui offre une double dose de famille Wayans: du vu, revu et survu), certaines lignes narratives ont effectivement été un poil plus courageuses.

On citera tout particulièrement une histoire de petit copain avec un nom tristement célèbre ou le final qui a pour cadre... un mariage.

Quand c'est bon, c'est vraiment bon
En fait, avec cette saison initiale, Happy Endings oscille entre le bon et le moins bon... mais quand il s'agit de viser le haut du panier, la série surprend agréablement. C'est en tout cas dans ces instants que le casting, plutôt réussi, permet au show de passer du statut de comédie honnête à celui de série dynamique, portée par un vrai sens du timing comique.

A ce titre, on aurait pu penser qu'Eliza Coupe serait la locomotive de Happy Endings après avoir montré tout son talent dans les deux dernières saisons de Scrubs. Or, contre toute attente, c'est la pétillante Casey Wilson, dans le rôle d'une nana en quête de l'âme soeur et à qui il arrive toutes les déconvenues possibles, qui attire véritablement l'attention du spectateur.

Plus fort: dans une sous-catégorie de comédie (la sitcom bande de potes) où les meilleurs rôles sont le plus souvent dévolus aux hommes (Chandler Bing, Barney Stinson, Sheldon Cooper) son personnage de Penny Hartz s'affirme comme un vrai premier rôle féminin dans une sitcom... ce qui n'est pas si fréquent que ça.

Le test, c'est pour la rentrée
Ce que l'on peut maintenant souhaiter ? Que les plateaux s'équilibrent, qu'une véritable dynamique de groupe s'établisse au profit de ses partenaires. C'est principalement le cas pour Elisha Cuthbert et Zachary Knighton qui incarne le couple qui se sépare au début du show: leurs deux personnages ont besoin de gagner un peu en volume... De la même façon, le couple Jane/Brad  - Coupe/Wayans - a besoin de surprendre pour ne pas affadir l'ensemble.

Mais restons positifs : dans ses meilleurs moments, Happy Endings a montré qu'elle avait de la matière dans ses histoires. Voilà pourquoi un visionnage de la saison 1 est plus que supportable. En attendant une saison 2 où là, ce sera un peu du "Ca passe ou ça casse".

Bien à vous,
Benny

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