dimanche 8 mai 2011

"Dexter" (saison 2): le serial killer est un personnage comme les autres

C'est une surprise. Et une bonne, en plus. Quand j'ai mis la main sur le coffret de la saison 2 des aventures de Dexter Morgan, je n'en attendais rien de bien particulier. Non pas que la première saison eut été une déception, non: c'est juste que j'avais trouvé ça bien fait, avec une histoire bien menée, mais sans me retrouver vraiment addict.

Donc, j'ai lancé les DVD sans rien attendre de bien particulier... et en fait, on devrait toujours fait comme ça. Parce que Clyde Phillips, Daniel Cerone et toute la bande ont prolongé l'exploration des thèmes de la première année en faisant preuve de maîtrise et d'audace.


Freud découpé au scalpel
La saison 1 avait posé la quête d'identité de Dexter comme le coeur de l'intrigue. Après tout, la traque de l'Ice Truck Killer, ce frères sanglant qui s'avérait aussi être un frère de sang, ne racontait rrien d'autre que la volonté d'un homme de mieux savoir qui il est en se confrontant à un semblable. D'abord pour rompre avec la solitude, ensuite pour mieux se connaître.

Sauf que pour Dexter, cette confrontation avec un double s'avérera plus destabilisante qu'autre chose. D'abord au début de cette saison 2, car il connaît une sorte de blocage en essayant d'assouvir ses pulsions meurtrières. Ensuite en entreprenant, pour sauver le couple avec Rita, une thérapie de groupe dans laquelle il va explorer son identité en profondeur.

Cette quête sera dense, freudienne. Et dans laquelle il sera littéralement question du meurtre du père. Mais surtout elle sera entreprise dans un contexte très tendu: celle de la traque du Bay Harbor Butcher... le surnom donné à Dexter, depuis que les cadavres de ses victimes ont été repêchés.




Vite, faut conclure...

Je pensais bien qu'un jour, une storyline de ce type pourrait faire son apparition dans un show comme Dexter. Je n'imaginais pas que cela interviendrait aussi tôt. Mais c'est bien joué, et c'est surtout le bon moment pour le faire parce que cela donne une assise dramatique puissante au récit.

En fait, on est franchement pas loin de la saison parfaitement gérée. A quelques détails près quand même, principalement dans la conclusion du récit. Car à deux reprises, le héros s'arrange avec sa conscience (ou son absence de conscience, à vous de choisir) pile au moment où l'histoire accélère la résolution de deux lignes narratives (lorsqu'il songe à se rendre et lorsqu'il doit mettre un terme à son histoire avec LA protagoniste de la saison).

Tel un chat, Morgan retombe alors sur ses pattes. De façon un peu facile, ou en tout cas bâclée. On ne retrouve pas ici le soin apporter au développement de l'histoire. Au final, Dexter Morgan est ici le pu personnage de fiction. Dans sa capacité à créer des ponts avec le télespectateur comme dans sa capacité à rester très loin de lui quand le récit perd sa finesse...

Bien à vous,
Benny

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