dimanche 27 février 2011

Vous en reprendrez bien... ("Just like Heaven", Katie Melua)

Si toi aussi, tu as envie d'un peu de douceur dans ce monde de brutes; si toi aussi, tu as besoin de petits rayons de soleil parce que tu en as marre de ce printemps qui ne vient pas; si toi aussi, tu as envie d'entamer la semaine qui s'annonce avec une jolie mélodie, le deuxième épisode de cette chronique consacrée aux reprises plutôt bien troussées est fait pour toi.
Cette fois, celle qui s'y colle, c'est Katie Melua. En 2005, la Georgienne avait repris un incontournable des années 80 et des Cure (dans le désordre) en jouant la corde sensible. Ou plutôt les cordes puisque c'est avec une guitare que la beauté brune a revisité la chanson auparavant interprétée par Robert Smith. Un titre à redécouvrir sur l'album Piece by Piece (son meilleur) et sur lequel on peut également apprécier une reprise de On the Road Again, chanté à l'origine par Willie Nelson.



Bien à vous,
Benny

lundi 21 février 2011

L'album de février: "If you can't smoke'em, sell'em" (Rodeo Massacre)

Il y a des noms qui sont d'authentiques invitations au voyage. Par exemple, quand vous vous appelez Izzy Lindqwister, que vous êtes la chanteuse d'un groupe de rock à tendance psychédélique et que votre album est produit par un petit label qui s'appelle Smoky Carrot Records, ça le fait quand même pas mal...
If you can't smoke'em, sell'em, c'est le premier 12 titres de Rodeo Massacre après un premier essai très concluant, l'EP Heartaches & Wonders. Un album qui joue à fond sur ses deux principaux atouts: la voix puissante et grave de sa chanteuse (qui envoie quand même du lourd) et des mélodies où se mêlent cuivres et cordes dans un esprit old school qui rappelle Jefferson Airplane (et qui ne déplairait sans doute pas à Kula Shaker, auteur du plus bel hold up mélodique sur ce blog en 2010).

En quarante minutes, les rockeurs basés à Londres jouent la carte du "court mais bon" à fond. Et surtout ils multiplient les sons au gré des pistes : orgue, trompette, flute de pan, harmonica... tout l'héritage musical sur lequel est construit leur album est là. Dans une réappropriation rafraîchissante de toute une série d'instruments dont la combinaison donne du coffre à la musique des Rodeo Massacre. Zombies of Life, Love, Desert man, The End (reprise d'Alice Cooper), l'instrumental et néanmoins excellent Sneaky French Love... l'invitation à tailler la route initialement balancée par le groupe est honorée avec goût. Cet album est une vraie, belle réussite. Un peu comme le clip Mama told me so que voilà...



Bien à vous,
Benny

dimanche 20 février 2011

"Mr Sunshine" : nouveau lever de soleil pour Matthew Perry ?

Bienvenue au Sunshine Center de San Diego, stade couvert qui accueille, soir après soir, des milliers de Californiens. Que ce soit pour un match de basket, pour des spectacles ou des concerts, l'édifice qui appartient à Crystal Cohen (Allison Janney) est le théâtre de tous les événements, de toutes les surprises. Et aussi de tous les imprévus.
Leur gestion? C'est le job de Ben Donovan (Matthew Perry), le directeur.
En poste depuis dix ans, Donovan travaille avec toute une petite équipe. Il y a Alonzo (James Lesure), ex-basketteur reconverti qui joue de son image de gendre idéal; il y a Alice (Andrea Anders), directrice du marketing qui entretient une relation sentimentale compliquée avec Ben; il y a aussi Heather (Portia Doubleday), son assistante  pas si douce qu'elle n'en a l'air, et bientôt... Roman (Ben Torrance), le fils un peu ahuri de Crystal que cette dernière a collé dans les pattes de Ben le jour de ses quarante ans.

Car oui, Donovan a tout juste 40 ans quand débute la série. C'est le jour qu'Alice choisit pour mettre enfin un terme à leur relation... pour s'engager avec Alonzo. Le directeur entame alors un examen de conscience et constate que sa vie ne tourne qu'autour de son job et surtout, de sa petite personne. Peut-être est-ce le temps de remettre les choses à plat, puisque le temps passe très vite...

De bons prémices, 
des marques à trouver

C'est un acteur que j'ai toujours aimé. A ses débuts, mais aussi dans le rôle de Joe Quincy dans The West Wing ou quand il interprétait le rôle de Matt Albie dans Studio 60. Même quand il était bouffi par les médocs dans Friends, je l'aimais bien... alors autant dire que retrouver Matthew Perry (plutôt affuté, en plus) dans une comédie dont il est le producteur, c'est une bonne nouvelle. Surtout quand on découvre à ses côtés Allison Janney et la sublime Andrea Anders (Ah, son rôle dans Better off Ted...).
Avec un pitch assez sympa et un cadre original pour l'histoire (le stade et ses coulisses), Mr Sunshine débute gentiment. On éprouve du plaisir à retrouver les figures qui composent le casting et les deux premiers épisodes sont assez efficaces. On sourit peut-être plus que l'on ne rit mais c'est parce qu'on sent que la bonne formule n'a pas encore été complètement trouvée.
Matthew Perry fait très bien son boulot, Andrea Anders aussi, le duo Roman/Heather est discret mais super efficace... mais le personnage de Allison Janney aurait sans doute besoin d'être un peu mieux exposé. Pour l'instant, il fait un peu penser à celui de Tracy Jordan dans 30 Rock: capable de tout et n'importe quoi, mais un peu n'importe comment parfois.

Le besoin d'un peu de temps

L'analogie avec 30 Rock tient d'ailleurs à plus d'un titre. On a l'impression que Mr Sunshine tournera à plein régime quand une vraie dynamique de groupe s'instaurera entre les personnages, comme cela aura été le cas pour l'équipe entourant Liz Lemon. Il faut aussi qu'une complicité s'établisse avec le spectateur, comme avec toute bonne comédie et cela semble franchement faisable si on lui laisse le temps. En tout cas, j'ai préféré ces débuts-là à ceux de Cougar Town. Pourvu que ça dure: personnellement, j'ai envie d'y croire.

Bien à vous,
Benny

jeudi 17 février 2011

Clip, clip, clip Hourra: "She's my man" (Scissor Sisters, 2007)

Encore un clip super cool, encore du glam rock: décidément... Cette fois-ci, on se tourne vers un groupe venu de New York, les Scissor Sisters, surtout connus chez nous pour leur album Ta Dah, sur lequel on trouve aussi le titre I don't feel like dancin'
La particularité de She's my man, qui raconte comment un mec se retrouve accro à sa nana (qui, paradoxalement, est comme un pote pour lui), c'est que c'est  un clip qui mobilise des personnes au premier plan (un couple) et d'autres quasi invisibles au second, qui créent de multiples illusions d'optique par leurs actions.
Je ne sais plus comment ça s'appelle mais je sais que c'est particulièrement populaire au Japon et... que c'est  vachement chouette à regarder. Et très drôle aussi. Alors plutôt que de trop longs discours...


Scissor sisters - shes my man
envoyé par yafs1925. - Regardez d'autres vidéos de musique.

Bien à vous,
Benny

mardi 15 février 2011

"Harry's law" : Kelley et la loi de Cincinnati ? Non, non rien n'a changé...

Ce 264e épisode du BennyBlog marque une grande première... et oui, je n'en suis pas peu fier. Après trois saisons à trainer, question diffusion des séries américaines, comme un coureur français en queue de peloton de la Grande boucle (ce qui démontre tout de même au passage que j'ai une hygiène de vie assez saine), je chronique pour la première fois ici une série qui vient de débuter Outre-Atlantique. Rien de moins. Tada.
Cette série, c'est Harry's law, nouveau show judiciaire du très prolifique David E. Kelley, qui avait disparu fin 2008 des écrans télé avec la fin de Boston Legal. Une série qui marque aussi le retour du producteur sur NBC, chaine où il a fait ses premières armes de scénariste avec LA Law il y a... 25 ans. La vache: le temps passe.

"En fait, l'introduction, c'est un truc surfait" (DEK)

Il passe même très vite si l'on regarde ce que devient Harriet Korn, avocate spécialisée dans les brevets à Cincinnati. Véritable sommité dans son domaine, elle arrive, au début du pilote, au point de non-retour: elle ne se reconnaît plus dans ce qu'elle fait, elle ne sait plus vraiment qui elle est et c'est pour ça qu'elle claque la porte de son cabinet. A elle la liberté? A elle les rencontre brutales, surtout: c'est en se baladant dans la rue que son premier client, Malcolm, va littéralement lui tomber dessus. Et c'est encore dans la rue que son futur associé, Adam, va lui rentrer dedans en voiture.
Tout ce petit monde va se retrouver dans un magasin de chaussures avec Jenna, l'assistante de Harry qui a suivi celle-ci quand elle a démissionné. Les locaux étant à vendre, autant ouvrir un cabinet dans un des quartiers les plus pauvres de la ville. Pourquoi donc? En gros, pour résumer les propos de Jenna, "parce que ça devait se passer comme ça". Super.

 Un pilote agaçant

Avec Kelley, on commence à savoir comment ça se passe. Les questions les plus complexes sont abordées dans le prétoires et les idées les plus folles défilent dans les bureaux et dans les rues. C'était le cas du temps de Picket Fences, au début d'Ally McBeal, pendant la saison 2 de Boston Public et tout au long de Boston Legal. Dans ces exemples-là, ça peut être vraiment bluffant. A d'autres occasions (les dernières saisons d'Ally McBeal), ça peut être bancal et stupide. Vain et agaçant. Et surtout, surtout excessivement répétitif (les quatre dernières saisons de The Practice).
S'il se laisse regarder sans avoir envie de se jeter du haut de son canapé pour mourir dans d'atroces souffrances (ce n'est pas si facile que ça... mais on a parfois envie de savoir comment ça fait devant certains épisodes de Grey's anatomy), le premier épisode Harry's Law est loin d'être un modèle d'installation. Tout va très vite, un peu n'importe comment et ne parvient pas vraiment à convaincre. On a en fait l'impression que Kelley n'a vraiment pas de poser les choses sereinement. C'est comme s'il n'avait qu'un but: arriver à sa première plaidoirie pour poser une question de société. Et enfin commencer à raconter son histoire. Ce qu'il fait plutôt bien. Comme toujours.
Un épisode deux rassurant

On sait alors que le scénariste multi-primé des années 90 va être fidèle à son style et nous vendre du Kelley. Après tout, pourquoi pas : cela fait deux décennies que ça dure et il y a un vrai public pour ce type de productions... C'est néanmoins avec le deuxième épisode que l'on commence à percevoir le potentiel et l'intérêt du show. Parce que le personnage de Harry Korn (interprété par Kathy Bates) s'étoffe: on est là face à une femme qui veut se réinventer sans trop savoir comment faire. L'émotion commence à passer et on est curieux de voir la suite.
Comme elle est accompagnée d'un jeune avocat (joué par Nathan Corddry) qui a envie de changer de vie et de montrer qu'il est autre chose qu'un gars timide (un classique chez Kelley), cette histoire peut fonctionner.Elle mérite en tout cas d'être suivie (les premières audiences sont d'ailleurs bonnes).
Reste à savoir combien de temps les personnages de Malcolm (Aml Ameen) et Jenna (Brittany Snow), déjà discrets, survivront. Après tout, c'est une histoire imaginée par un authentique serial killer de seconds rôles.
Non, non rien n'a changé...

Bien à vous,
Benny

lundi 14 février 2011

Pilote contre Pilote: "Detroit 1-8-7" vs. "Southland"

Aujourd'hui, on va donner dans l'étude comparative. Et on va surtout donner dans un genre que j'apprécie tout particulièrement, le cop show. En s'intéressant à une série toute récente (Detroit 1-8-7 a démarré sur ABC en septembre) et une qui n'est pas si vieille que ça (Southland date de 2009,annulée par NBC en saison 2, elle a été reprise de justesse par TNT).
Une chronique en forme de banc d'essai qui est avant tout l'occasion de voir où en est la production de séries policières sur les grands networks. Alors que le genre a déjà été revisité 3876 fois, alors que le câble a donné une nouvelle dimension à cette catégorie (HBO avec The Wire, FX avec The Shield), que reste-t-il en effet aux cop shows des grands prime time ?

Detroit 1-8-7, l'hommage ratisse large

Dans les années 90 et 2000, il y a eu le Maryland et Baltimore. Pour les années 2010, ce sera le Michigan et Detroit affirment Jason Richman (créateur du show) et David Zabel, producteurs exécutifs d'une série qui s'inscrit dans la pure tradition des cop show des années 90.
Le pilote de Detroit 1-8-7, c'est en effet un condensé assez efficace de NYPD Blue et de Homicide. A la première, on emprunte la nervosité de la mise en scène (léchée mais accessible, on est pas dans The Beat de Levinson et Fontana, plombée par une surenchère d'effets), le rythme de l'intrigue, les sous-intrigues sentimentales... et un acteur (James McArthur, qui jouait le lieutenant Fancy dans NYPD Blue et interprète un inspecteur un peu revenu de tout). Mais la série reprend surtout le principe du faux ensemble show: on a certes ici trois équipes d'inspecteurs et un lieutenant, mais il ne fait aucun doute que l'axe de la narration, le point autour de quoi (et de qui) tout tourne, c'est l'inspecteur Louis Fitch. Un personnage secret incarné de façon efficace par Michael Imperioli. Très vite, on sent que la série a été construite autour de ce rôle.

Le bon vieux cahier des charges en second plan

A la seconde série citée plus haut, Detroit reprend le principe des duos-couples, les équipes d'inspecteurs qui se complètent plus ou moins bien mais donnent de la matière à l'histoire. Comme elle affirme la même volonté d'immerger le téléspectateur dans la réalité d'une ville bouffée par la crise. Suprême hommage qui n'aura pas échappé aux fans d'Homicide, la salle des inspecteurs de Detroit 1-8-7 a son propre tableau des affaires, récapitulant où en sont les différentes enquêtes en cours. Comme chez le lieutenant Al Giardello.
 Une combinaison plutôt adroite... mais qui veut surtout fédérer un maximum de téléspectateurs. Homicide n'a jamais été un vrai succès d'audience. D'où la volonté des producteurs des aventures de Fitch et sa bande de picorer mais en rendant les choses plus sexy.
Et pour ça, quoi de mieux pour cela qu'une scène de prise d'otage finale qui met le héros sous le feu des projecteurs ? Un procédé plutôt facile, qui peut faire grimacer car too much. Mais ce n'est pas la première fois qu'on voit ça dans un pilote. Vous savez, c'est un peu comme ces scènes finales sanglantes qui doivent vous donner envie de voir la suite... Tiens, c'est marrant: c'est justement ce qui arrive dans cet épisode. Et ça arrive un peu n'importe comment.
Dommage, ça gâche un peu le plaisir de l'ensemble. Mais ça n'entame pas l'envie de voir la suite.

Southland, embarquement immédiat

Un pilote qui commence avec une chanson qui tue, ça le fait toujours. Du coup, en entendant les premières notes de School de Supertramp dès les premières images, il se peut que mon jugement ait été légèrement altéré. Surtout qu'en plus, je fondais de gros espoirs sur cette série produite par John Wells et créée par Ann Biderman (ex-scénariste de NYPD Blue).
Le fait est que là aussi, on est dans le registre de l'hommage. A mort. En embarquant à bord des voitures de patrouille des flics de Los Angeles, on retrouve un peu l'atmosphère de Third Watch (autre série phénomène de Wells) et, dans une certaine mesure, celle de The Shield. Avec des flics en uniforme (John Cooper, un vieux de la vieille, et Ben Sherman, le bleu : ou quand Sully et Davis se rappellent à notre bon souvenir) ou avec des inspecteurs (King et Clarke; mais aussi Bryant et Moretta de l'anti-gang), l'idée est d'appréhender la criminalité sous ses multiples formes, de mettre en lumière la misère des quartiers sud de LA et de poser des personnages qui ont du charisme.
Le contrat est rempli. Pas de manière particulièrement novatrice, loin s'en faut, mais le script prend le temps de poser les contradictions, les dilemmes de chacun des héros de manière plaisante. Là non plus, il n'y a pas de quoi raser la tête de Lady Gaga (Sherman, par exemple, est fils d'avocat: il est à son commissariat ce que John Carter pouvait être au Cook County) mais l'ensemble est suffisamment dynamique pour que l'on se laisse porter. L'avant-dernière scène, celle de la lettre, est sans doute too much... mais elle n'enlève rien au plaisir suscité par le visionnage de cet épisode inaugural.
California love...

Conclusion ? Si elle prend un poil plus de risque, si elle ne fonce pas droit dans le mur du soap (méfions-nous de David Zabel... capable du meilleur comme du pire sur Urgences), Detroit 1-8-7 possède de vraies qualités pour imposer son univers. Mais en la matière, Southland avait sans doute un peu d'avance. Car on accroche plus vite aux aventures des flics californiens. La raison? Le script est plus subtil, comme la personnalité de Cooper. Tout simplement.

Bien à vous,
Benny

samedi 5 février 2011

"Sherlock", le remake élémentaire

C'est une première. Et elle surprend encore l'auteur de ces lignes. Aujourd'hui, dans Le Monde de Benny, on va en effet parler série british et, aussi, belle réussite.
Franchement, je ne sais pas si j'aurais regardé la série produite par Steven Moffatt si, le 1er janvier dernier, le site Le Village (le pendant de pErDUSA pour tout ce qui est séries anglaises et françaises) n'avait pas attiré mon attention sur Facebook alors que France 4 allait diffuser le premier épisode le soir-même.
Overdose de réveillons ou spleen de la fin des vacances, toujours est-il que je me suis laissé porter sans trop me poser de questions. Et je ne l'ai pas regretté. En un sens, c'est normal: même si je suis très loin d'être un spécialiste des séries anglaises (mais alors très loin), je savais que Moffatt est un producteur qui compte de l'autre côté de la Manche: j'ai vu Coupling sur Comédie! et ça a suffit pour me convaincre de franchir le pas.


Bienvenue en 2010

Concrètement, Sherlock, c'est une adaptation updated de l'oeuvre de Sir Arthur Conan Doyle. Dans le premier téléfilm, Holmes rencontre Watson dans le Londres des années 2000. Le premier est consultant pour Scotland Yard et tient un blog tandis que le second revient blessé d'Afghanistan.
L'idée, ici, c'est de revisiter une oeuvre phare de la littérature policière en se servant de la modernité du concept pour rappeler... la modernité du récit et des thèmes que portent intrinsèquement, depuis toujours, les aventures de Sherlock Holmes.

L'ère de l'infiniment Holmes

La richesse de cette création, à la base, c'est en effet de mettre en pleine lumière un homme exceptionnel qui évolue dans un univers qui paraît normal (le nôtre) mais dans lequel surviennent des événements tout aussi exceptionnels.
L'intérêt d'inscrire ce récit à notre époque, c'est de reprendre les éléments de base de l'œuvre (une caractérisation très forte et complexe des héros) et d'exploiter leur dynamisme dans un univers où tout va très vite, trop vite parfois.
A l'heure où les autoroutes de l'info n'ont jamais paru aussi fluides, où l'infiniment petit et l'infiniment grand n'ont jamais autant mérité leurs superlatifs, l'appétit de Holmes pour la chose criminelle paraît démesuré. Et le malaise qui est le sien (évoqué par ses problèmes de drogue) n'en est que plus important.


Entre respect et audace
L'intelligence des producteurs de Sherlock, c'est de jouer sur l'énergie de leur narration pour créer des décalages, des respirations humoristiques qui font mouche quasiment à chaque fois. On obtient ainsi un récit survitaminé et très riche, qui rend le héros, campé par le très bon Benedict Cumberbatch, aussi complexe qu'attachant.
En fait, la force de ce Sherlock, c'est que c'est une version 2.0 très écrite (l'idée de rendre visible des mots clefs de l'enquête est une trouvaille assez géniale, dans ce sens). Et que c'est une "adaptation" aussi respectueuse dans l'esprit qu'audacieuse dans sa relecture de Sherlock Holmes.
On voit beaucoup trop peu de remakes américains faire aussi bien. Et c'est dommage.

Bien à vous,
Benny

jeudi 3 février 2011

The White Stripes: voilà, c'est fini...

La nouvelle est tombée hier. The White Stripes a annoncé sa dissolution. Pour conserver "ce qui est beau et unique dans le groupe et le conserver intact" dit un communiqué laconique. "Le groupe est officiellement dissous et il ne publiera plus de nouveaux albums et ne donnera plus de concerts" est-il par ailleurs ajouté.
Si le groupe a vu le jour en 1997, il restera quand même une des formations phares des années 2000, puisque c'est dans cette période que sortiront White Blood Cells (2001), Elephant (2003) Get Behind me Satan (2005) et Icky Thump (2007), leurs quatre principaux albums.
Depuis la sortie du live/documentaire Under Great White Northern Lights, on se doutait que l'aventure était à son crépuscule. Entre un Jack White plus hyperactif et inventif chaque jour (il s'est déjà investi sur deux side projects : The Raconteurs et The Dead Weather) et une Meg White au bout du rouleau (ou de ses tambours, si vous préferez), le fossé devenait trop grand. Presque béant.

Les années 2000 s'en vont à peine que le rock de cette décennie perd un de ses groupes les plus emblématiques. Au-delà de Seven Nation Army, de sa ligne de basse mortelle qui fait le bonheur de bon nombre de beaufs en soirée, The White Stripes laissera surtout l'image d'un groupe inventif, pas toujours facile à saisir mais clairement aventureux.

Alors forcément, savoir que c'est fini, ça fait drôle... Du coup, au regard des circonstances, on repense forcément au titre qui clot Elephant, It's true we love another one.



Bien à vous,
Benny