jeudi 4 mars 2010

Six Feet Under (saison 1) : il y a une vie après les morts

C'est sans doute une première. En achetant le coffret de l'intégrale de Six Feet Under, j'ai redécouvert la saison 1 que j'avais vu pour la première fois en 2002... sans aller plus loin. Non pas que je n'avais pas trouvé ça bien, c'est juste que je n'avais pas accroché plus que ça, et que je m'étais très vite dirigé vers d'autres séries.
Depuis à peu près deux ou trois ans, je savais cependant que je devais y revenir. Parce que j'étais quand même un peu curieux de découvrir la suite et que, à force de lire des avis et des chroniques enthousiastes dont j'apprécie les goûts, je me devais de lui donner plus d'attention.
Ce que j'ignorais en revanche, c'est qu'une vraie petite surprise m'attendait. Parce que ce revisionnage, cela aura été surtout une authentique redécouverte.

Des croque-morts dans la Cité des anges
Mais revenons-en au début. Pour ceux qui ne connaîtrait pas encore le show de HBO, on rappellera que Six Feet Under, c'est la chronique de la famille Fisher, qui gère une petite entreprise de pompes funèbres dans la Cité des anges et qui doit faire face à la disparition du patriarche, Nathaniel, Sr.
Chronique intimiste pleine de vie (et d'humour), la série déroule les heurs et bonheurs d'une mère et de ses enfants qui ont l'habitude de vivre dans l'ombre des familles frappées par le drame et qui se sont éloignés les uns des autres. La disparition du père Fisher ramène au bercail Nate, le fils aîné, qui n'a jamais été particulièrement à l'aise dans l'univers funéraire. Nate qui, le jour de la mort de son père, a rencontré une femme aussi unique que haute en couleur : Brenda Chenoweth.
Ces événements vont sacrément secouer le quotidien de cette famille de croque-morts, dont les membres vont réapprendre à vivre ensemble... et à vivre tout court.

Retour de femmes
Ce qui est vraiment très frappant, dans cette première saison, c'est l'extrême qualité des portraits de personnages que découvre le spectateur. Et je dois reconnaître que lors de la première vision, j'étais quand même bien passé à côté.
Si le personnage de David (le fils cadet, dévoué à son métier mais déchiré entre sa foi et son homosexualité) était évidemment incontournable, si celui de Nate m'avait vraiment séduit (c'était mon préféré), je dois dire que je n'avais pas saisi la finesse de la description des trois femmes de la série : Ruth (la mère), Claire (la petite dernière) et Brenda. Pourtant, elles sont carrément bluffantes.
La première doit reconstruire sa vie après la mort de son mari, et elle aussi touchante que drôle. La deuxième est une ado un peu à part mais pas tant que ça, et c'est vraiment un personnage crédible. La troisième, enfin, est une femme complexe et l'histoire d'amour qui se tisse entre Nate et elle, est vraiment belle : elle renouvelle le genre plutôt efficacement mais ne laisse jamais les paradoxes de l'émotion en chemin.
Tout ça pour dire que j'ai vraiment aimé cette séance de rattrappage : j'ignore si c'est parce que les thèmes du show d'Alan Ball et leur traitement me parlent plus aujourd'hui que quand j'avais 24 ans mais j'ai plutôt hâte de continuer sur ce visionnage.

Et vous, ça vous est déjà arrivé de vraiment redécouvrir une série (ou un film) que vous aviez modérément apprécié au premier coup d'oeil ?

Bien à vous,
Benny

2 commentaires:

Arnaud J. Fleischman a dit…

Six Feet Under, la série avec Les Sopranos que je n'ai jamais pu regarder. J'ai vu la première saison, d'un oeil un peu distrait, sans accrocher. Et j'ai abandonné.
Puis j'ai reçu le coffret DVD en cadeau (comme je suis fan de séries, les coffrets DVD sont un cadeau idéal), j'ai voulu m'y replonger pour voir, et là encore rien, je ne suis même pas allé jusqu'au bout de la saison.
Tout le monde me dit que c'est bien, que je devrais essayer à nouveau, je me dis que peut-être, maintenant, je suis dans le bon état d'esprit, que j'ai mûri... Mais je n'arrive pas à me convaincre (et puis j'ai donné le coffret DVD, alors...)
qui sait, un jour... avant de mourir

Benny a dit…

@ Arnaud : en te lisant, je me demande dans quelle mesure le large consensus autour de cette série n'aurait pas eu un effet répulsif sur ma petite personne. Ou en tout cas, elles auraient influé sur mes attentes.
Sinon, superbe conclusion de commentaire :-)